VOIES LACRYMALES
OEIL QUI PLEURE
L’oeil qui pleure ou larmoiement est une pathologie fréquente, en général peu grave, mais très gênante dans la vie quotidienne. Depuis plus de 20 ans nous sommes spécialisés dans cette pathologie, ce qui nous a permis d’acquérir une expertise et de proposer aux patients un diagnostic et un traitement adapté.
LE FONCTIONNEMENT
Les larmes sont secrétées essentiellement par la glande lacrymale principale située au niveau de la partie externe de la paupière supérieure. Ces larmes vont ensuite cheminer le long des paupières et sont évacuées par les méats inférieur et supérieur. Elles vont ensuite cheminer dans les canalicules puis dans le sac lacrymal avant de rejoindre la fosse nasale.
Les larmes sont sécrétées par la glande lacrymale principale, mais aussi par les glandes accessoires. Celles ci sont situées au niveau du revêtement conjonctival (glde de Wolfring et de Krauss), et sur les bords libres palpébraux (glde Zeiss et Moll). Le mélange de toutes ces sécrétions va être à l’origine de la composition des larmes. En plus de l’eau d’autres composants sont très importants : Protéines, électrolytes, glucose.
Les larmes rentrent dans la composition du film lacrymal, qui est composé :
> D’une couche mucinoaqueuse (Mucine sécrétée par les cellules caliciforme)
> D’une couche lipidique ( glande de meibomius )
> Flore bactérienne
> Cellules épithéliales desquamées
L’ évaporation est un facteur très important du larmoiement, puisque un tiers des larmes de base sont éliminées par évaporation. Mais cette évaporation va dépendre de la qualité du film lacrymal, de l’humidité de l’air et de la température. Elle dépend aussi de la qualité de l’épithélium cornéen, si celui ci est altéré l’évaporation va augmenter, c’est le cas des altérations par les conservateurs des collyres, des allergies…. Le film lacrymal a un rôle essentiel pour hydrater et conserver la surface oculaire, il est étalé à chaque clignement de paupière.
LES FACTEURS RESPONSABLES
L’oeil pleure quand il existe un déséquilibre entre les larmes sécrétées et les larmes évacuées.
Ce déséquilibre peut provenir :
Soit de l’augmentation de la sécrétion réflexe des larmes qui survient lors d’un chagrin, quand on épluche des oignons ou une poussière dans l’œil. Mais aussi paradoxalement chez les patients présentant un syndrome sec.
On peut pleurer avec les yeux secs !
Le film lacrymal a un rôle essentiel dans l’évaporation, s’ il existe un déficit en quantité ou en qualité du film lacrymal cela va créer une altération de l’épithélium cornéen. Cette altération le plus souvent matérialisée par une kératite (ulcération cornéenne) sera à l’origine de picotement, douleur, photophobie et larmoiement paroxystique réflexe.
Soit de l’obstruction du canal lacrymal qui est fréquent chez les bébés mais aussi chez l’adulte
Les paupières ont un rôle important :
Les bords des paupières vont guider les larmes vers les orifices du canal lacrymal (meats), toute anomalie du bord des paupières ou de son positionnement va participer au larmoiement. Le cas le plus fréquent est l’ectropion palpébral .
Les larmes ne s’évacuent pas simplement par gravité, chaque clignement de paupière va jouer un rôle de pompe pour l’évacuation des larmes dans le nez. On parle de « pompe lacrymale », son dysfonctionnement sera à l’origine d’un larmoiement
LE BILAN
Nous vous proposons une consultation spécialisée qui permettra de faire un diagnostic précis et de proposer un traitement. Lors de cette consultation, notre équipe vous prendra en charge pour déterminer avec précision la cause de votre larmoiement. En fin de consultation, un compte-rendu vous sera délivré et un traitement proposé. Ce compte-rendu pourra être envoyé à votre médecin traitant.
LE TRAITEMENT
> Médical :
A base de collyre ce traitement sera efficace seulement dans les cas d’augmentation de la sécrétion réflexe des larmes par irritation oculaire : Allergie, kératites par sécheresse oculaire…
> Chirurgie :
Elle est indiquée dans les cas d’obstruction ou de rétrécissement du canal lacrymal, le principe est de déboucher le canal lacrymal.
Suivant le degré d’obstruction on récupèrera le canal existant avec mise en place d’une intubation, le plus souvent bicanaliculonasale en silicone ( IBCN) ou on réalisera une déviation en réalisant une Dacryocystorhinostomie (DCR) avec IBCN.
La DCR consiste à shunter la partie obstruée du canal en réalisant une nouvelle communication entre le canal et la fosse nasale.
Différentes techniques permettent de la réaliser, nous sommes favorable à une technique endonasale sans cicatrice cutanée au laser .
On associera un geste chirurgical sur les paupières dans le cas d’anomalie de positionnement ou de dynamique de celle-ci. Il s’agit le plus souvent d’une remise en tension de la paupière inférieure dans les cas d’ectropion.
L'OPERATION
Chirurgie ambulatoire à la Clinique Monticelli-Velodrome.
Sous anesthésie locale le plus souvent mais aussi anesthésie générale.
Durée : 15 à 20 mn
Indolore. Pansement sur l’oeil opéré jusqu’au lendemain
LE JOUR DE L'OPERATION
Vous vous présenterez à votre heure d’admission, celle ci correspond à l’accueil par le service administratif de la clinique et non à l’heure de l’intervention elle même. Vous sortirez environ deux heures après la chirurgie.
APRES L'OPERATION
Vous avez été opéré du canal lacrymal. Vous avez une sonde d’intubation dans le canal lacrymal qui est destiné à maintenir ouvert votre canal lacrymal pendant la cicatrisation (3 mois). Elle est en silicone d’un diamètre de 0,64 mm et occupe toute la longueur des voies lacrymales. En haut elle est visible dans le coin interne de l’œil entre l’orifice supérieur et inférieur du canal lacrymal, en bas vous pouvez la sentir dans le nez.
Afin d’éviter de l’extériorisée il faut prendre des précautions :
- Pendant les dix premiers jours post opératoire dormir avec un pansement ou une coque sur l’œil. Dans la journée porter des lunettes
- Ne pas se frotter ses yeux, ne pas s’essuyer les yeux même s’ils pleurent ( ce qui est normal au début).
- Un traitement est prescrit pendant plusieurs semaines, collyre et solution nasale.
- Lors de l’instillation des collyres ne pas tirer sur les paupières.
La sonde est physiologiquement aspirée par le canal, si vous respectez ces consignes elle restera en place.